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Speech #3 : Les rapports d'activité à l'heure de la CSRD

Cette année, les entreprises de plus de 500 salariés et de plus de 50 millions de chiffre d’affaires devront prendre en compte la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) dans la production de leur rapport d’activité. Un texte qui renforce la responsabilité et la transparence des entreprises en termes d’impact sociétal et environnemental. C’est aussi une opportunité de communiquer et de se positionner autrement sur le RA.

 

En janvier 2024, la CSRD est entrée en vigueur en imposant un cadre plus rigoureux pour les rapports d’activité (RA) des entreprises. Ce cadre est en cohérence avec le pacte vert pour l’Europe et la démarche de responsabilité d’entreprise portée en France par la loi Pacte et la raison d’être. La directive renforce et harmonise les exigences de reporting. Elle améliore aussi la disponibilité et la qualité des données environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).

 

Certes, l’objectif est de gagner en transparence et de fournir aux parties prenantes des données fiables et facilement comparables, mais le texte incite aussi fortement les entreprises à prendre des engagements RSE plus ambitieux. Cette nouvelle exigence réglementaire change la donne en matière de reporting non financier et, en corollaire, confère à ce support, un nouveau rôle. Le rapport d’activité devient un véritable outil de preuve de l’impact sociétal et environnemental de l’entreprise. Chaque action, chaque initiative devra être documentée et vérifiable. Une bonne nouvelle pour éviter le greenwashing et porter auprès des publics de l’entreprise une image positive et moins discutable.

 

Ce nouveau cadre doit donc s’accompagner d’une réflexion sur le narratif de cet exercice annuel imposé. Le RA devient un vaisseau amiral que les entreprises pourront exploiter toute l’année afin de mettre en avant leur engagement en matière de durabilité. L’heure est à la multiplication des actes et à la preuve. Et prouver, c’est montrer. Il s’agit de donner des chiffres d’impact. Mais il est aussi question d’intégrer des exemples concrets d’actions répondant aux défis de la protection de l’environnement, du réchauffement climatique, à la responsabilité sociale, au respect des droits humains, aux mesures de lutte contre la corruption, aux enjeux de diversité… Bref, le RA doit expliquer clairement le rôle et l’impact que l’entreprise a dans la société et ce document doit être lisible par cette même société.

 

Le rapport d’activité doit devenir un support de référence attractif et clair pour les différentes parties prenantes de l’entreprise : analystes, financiers, collectivités, associations, collaborateurs, candidats… Elles doivent se voir et se reconnaitre dans le support qui gagnera en impact, se démarquera. Le rapport d’activité doit valoriser les engagements de chacun et construire ainsi une histoire commune fondée sur des actes réels. Tout le monde y gagnera.

 

6 à 10 %

C’est l’augmentation de la valeur boursière des entreprises qui ont un impact positif documenté. Utiliser le rapport d’activité pour montrer ses réalisations est donc aussi un levier pour augmenter sa valeur.

 

Source : https://entreprendre.service-public.fr/actualites/A16970
Source : https://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/dossiers-thematiques/le-reporting-de-durabilite-csrd-0#La_directive_CSRD_et_les_standards_de_reporting__questce_qui_change_